En première approximation, P est proportionnelle à T: c'est la loi des gaz parfaits. Quand on passe de 300K à 2300K, la température est à peu près multipliée par 8. Et la pression de même. En tout cas, on est loin des 66 que tu annonces.
Le filament est à 2000°C, mais le verre refroidi par l'air ambiant est beaucoup plus froid: de l'ordre de 200°C max. En fait, le gaz à l'intérieur de l'ampoule est à une température d'équilibre entre le chauffage par le filament et le refroidissement par l'air extérieur? Donc en moyenne, le gaz dans l'ampoule est beaucoup plus froid que 2000°C; plus vraisemblablement autour de 600°C (= pression x3).
Conclusion: on revient à une pression relative de 2 bar dans l'ampoule, qui est tout à fait supportable.
NB: les ampoules électriques ne sont pas vides de gaz. C'était vrai du temps d'Edison, et ça rendait les ampoules excessivement fragiles. Depuis, on les charge d'un mélange d'azote et d'argon, deux gaz inertes.
Un intérêt annexe de cette méthode, c'est que ça limite la sublimation du tungstène qui use les filaments (le métal se sublime et vient se déposer sur le verre: on peut voir le dépôt grisé sur les vieilles ampoules. Le filament qui a perdu du métal devient plus fin et plus cassant.)